Accompagner les femmes souffrant d’endométriose avec les fleurs de Bach
En avril dernier, j’ai eu la joie et l’honneur d’être invitée à participer à une émission de radio (Radio Cité 13), en tant que consultante experte en élixirs floraux.Le thème de l’émission était l’endométriose, cette maladie gynécologique encore inconnue par beaucoup et souvent ignorée par les professionnels de santé. Elle affecte pourtant environ 1 femme sur 10 en âge de procréer dans le monde, d’après l’OMS. Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine à l’extérieur de l’utérus, provoquant des douleurs pelviennes intenses, des règles douloureuses et des problèmes de fertilité.
Lors de l’émission, j’étais accompagnée par Jennifer R. , elle-même touchée par cette maladie, qui a témoigné de son parcours. Elle a été diagnostiquée, au bout de 22 ans d’examens auprès de 17 gynécologues et 4 hôpitaux différents ! Elle exprime dans l’émission toutes les difficultés rencontrées pour être entendue et reconnue.
Chaque femme a une endométriose différente, on ne traitera pas une femme comme une autre. Il faut traiter conjointement les maux de l’âme et les maux du corps. Le corps s’exprime pour nous permettre de rajuster notre façon de fonctionner et d’être. Les Fleurs de Bach nous aideront à remonter aux origines de la maladie — ce que « le mal a dit » en langue des oiseaux. Les fleurs viendront aussi en soutien dans l’acceptation de la maladie, c’est une étape nécessaire pour pouvoir avancer.
On sait que l’endométriose s’exprime à travers divers symptômes physiologiques, mais ceux-ci peuvent être fortement aggravés par le stress ou d’autres facteurs psychologiques. Le stress par exemple, induit des modifications de l’immunité et de l’inflammation au niveau de l’organisme. L’endométriose est une maladie inflammatoire et une maladie de l’immunité. Ainsi, le stress peut très nettement accélérer l’arrivée d’une crise ou augmenter la violence d’une inflammation. Il est essentiel que les femmes atteintes d’endométriose puissent recevoir un soutien émotionnel et psychologique approprié.
Quelques fleurs pour apaiser vos émotions
L’endométriose entraîne la plupart du temps des douleurs pelviennes chroniques, des brûlures urinaires, des douleurs pendant les rapports, autant de perturbations physiques qui peuvent déclencher par exemple de la honte, du dégout, ou de la colère. Pour dépasser ces émotions, vous pouvez opter pour les fleurs de Bach. Voici quelques fleurs qui peuvent vous aider dans ces situations :
- Quand on éprouve de la honte face à son corps (après une opération, comme une ablation de l’utérus ou une pose d’une stomie…), la fleur Crab Apple/Pommier sauvage est indiquée, associée à Échinacée pour la perte d’intégrité.
- Quand la maladie nous met en colère, ou que l’on a un sentiment d’injustice, de ne pas être « normale », de ne pas pouvoir faire les choses que l’on aimerait faire comme les autres, comme les études, les voyages, avoir des projets de vie ou professionnels, on peut prendre Holly/Houx ainsi que Willow/Saule.
- Beaucoup de peurs peuvent être surmontées avec la fleur de mimulus, comme la peur d’avoir mal aux prochaines règles.
- Quand on a peur d’avoir mal au point de devenir phobique ou d’avoir l’impression que l’on va mourir (Rock rose/Hélianthème).
- L’impatience et l’irritabilité sont des émotions qui se manifestent souvent sous l’effet de la douleur ou du cycle menstruel. L’élixir d’Impatiente/Impatience permettra d’être plus patiente et moins irritable avec l’entourage.
- L’élixir d’Olive/Olivier est indiqué chez les femmes épuisées, autant physiquement que psychiquement.
- On peut soulager la tristesse qui s’installe lorsque l’on n’a qu’une envie, c’est se replier sur son chagrin, on peut sortir de ce cercle infernal qui engrange la douleur dans le cerveau. Mustard/Moutarde est une fleur qui ramène le soleil et beaucoup de positivité dans la vie.
Vous pouvez prendre ces élixirs en accompagnement de toute autre thérapie. Ils sont sans effets secondaires ni contre indication. D’autres élixirs peuvent être utilisés. N’hésitez pas à prendre conseil d’un praticien pour affiner la prescription. Remarquez qu’il ne s’agit pas de nier ces émotions et toutes ces pensées négatives, mais plutôt de les reconnaitre et les accueillir en conscience. Les rejeter, c’est leur donner encore plus de force. Il faut les accepter pour pouvoir y travailler dessus et mieux s’en libérer.
Questionner le rapport Mère-Fille
Par ailleurs on observe que très souvent les jeunes femmes qui souffrent d’endométriose ont une relation atypique avec leur mère. Le docteur Pierre Dransard dans son livre « Les maladies, leurs sens, leurs remèdes » explique que cette migration des cellules de l’endomètre, en dehors de l’uterus, donc du nid, peut faire écho à un ressenti qui peut s’exprimer sur deux versants. Le premier : « Ma mère déborde du nid, elle n’est plus à sa place, elle déborde de son cadre »… La question de la place de ces jeunes femmes va alors devenir douloureuse et les tentatives de grossesse plus difficiles…
Sur un autre versant, une endométriose peut également exprimer ceci : « Ma mère n’est pas dans le nid… mais alors, où est-elle ? »… Tout se passe comme si l’image maternelle avait été « dissociée du nid », de sa place, et il se peut que cette question, dont la douleur est souvent silencieuse, s’exprime à travers une endométriose.
L’image maternelle peut être soit en carence, soit envahissante, comme si elle avait du mal à se situer à sa juste place.
A ce sujet, les formateurs et formatrices de la fédération Edelweiss (chez qui j’ai moi-même été formée) ont tout particulièrement mentionné les élixirs de Tilleul et d’Alchemille commune. L’une des formatrices, elle-même thérapeute, a accompagné nombre de femmes atteintes de cette maladie. Elle a eu de très bons retours avec l’utilisation d’Alchemille commune. Cet élixir aurait enclenché pour 3/4 des patientes, un nettoyage de la cavité utérine avec de forts saignements dans les 48h, ce qui a soulagé la maladie sur quelques semaines.
Bien sûr comme l’a mentionné Jennifer R. dans l’émission, d’autres thérapies alternatives, comme la réflexologie plantaire, peuvent aider à soulager vos symptômes. L’endométriose est une maladie qui fragilise la féminité, la maladie peut laisser des traces : des cicatrices d’opérations, parfois une prise de poids liée aux traitements hormonaux, une baisse du désir sexuel, des troubles digestifs, de la fatigue, etc… La région pelvienne est en souffrance, malmenée par des examens médicaux que l’on ressent comme une intrusion dans son intimité. Tout cela aggrave les douleurs. Il est important de se sentir femme malgré tout. Il y a un travail psychologique à faire, en se reconnectant à cette région du bas ventre, en le sacralisant, en célébrant la femme divine en nous.
Enfin, et pour conclure, j’aimerai vous indiquer l’ouvrage de Sophie Pensa « Soulager l’endométriose sans médicaments » chez Leduc auquel a contribué Pascale Millier (docteure en pharmacie et chercheuse en florithérapie). Différentes méthodes douces sont expliquées pour surmonter la douleur comme l’EFT, l’attention sur le souffle, le balayage corporel, l’olfactothérapie, beaucoup d’astuces et de conseils pour se reconnecter à sa féminité, au plaisir d’être une femme.